Grandeur Nature !

Dernière étape de notre tour du monde : les îles Galapagos, appelées autrefois par les explorateurs « Las Islas Encantadas » ou îles enchantées ! Aujourd'hui, les îles n'ont rien perdu de leur pouvoir enchanteur, elles abritent toujours une extraordinaire variété d'espèces, dont beaucoup n'existent nulle part ailleurs.


Le Parc National, inscrit au Patrimoine Mondial de l'humanité, compte une vingtaine d'îles, une quarantaine d'îlots et une immense réserve marine. Seules quatre îles de cet archipel sont habitées avec une population volontairement limitée à 30.000 personnes. Après deux heures de vol, nous débarquons à Santa Cruz, l'île principale des Galapagos. Le paysage est irréel, nous sommes dans un tableau de peinture !

La chaleur est tropicale, près de 30°, la mer est à 25°... Nous découvrons le village de Puerto Ayora et ses petits restaurants en bord de mer qui proposent langoustes, tartare de thon, salade de poulpes et divers poissons au menu du jour... et ça c'est bien réel !

Ici, tout est fait pour préserver la nature, les îles sont le refuge de nombreuses espèces uniques au monde. C'est peut-être l'un des meilleurs endroits de la planète pour approcher au plus près, sans la troubler, une faune exceptionnelle, ultra-protégée, sur la terre ferme comme dans l'eau !

C'est avec Dina et Inès, deux jeunes femmes toniques et sympathiques, rencontrées à l'aéroport de Quito, que nous organisons avec un chauffeur de taxi notre première excursion sur l'île de Santa Cruz. Au programme : les tunnels de lave, les cratères Gemelos, la découverte des tortues géantes et une magnifique balade en pleine nature jusqu'à la playa de Tortuga Bay.

Aux Galapagos, il faut faire attention où l'on met les pieds ! les animaux sont rois et nous sommes sur leur territoire. Il est banal de tomber nez à nez avec une otarie, un iguane, une tortue, un requin, un pélican ou encore d'autres oiseaux incroyables. Ils ne sont pas farouches, c'est à nous de les éviter !

 Les otaries prennent souvent leurs aises, sans que quiconque ne s'en étonne. Elles jouent sur les escaliers du débarcadère, se nourrissent au marché, paressent sur un banc public ou s'affalent épuisées sur le sable doré. Nous devons parfois les enjamber pour passer notre chemin.

Les Galapagos accueillent aussi selon les saisons de grandes colonies d'oiseaux : des fous aux pattes bleues, des pélicans, des frégates, et aussi les fameux pinsons de Darwin...

 A Santa Cruz, sur les plages de Tortuga Bay ou des Grietas, nous observons les iguanes marins qui se confondent avec la roche volcanique noire et les pélicans qui jouent sur la vague, avant de plonger sur un banc de poissons. Dans l'eau, c'est le frisson garanti, nous nageons avec les « Baby Shark » !

A Isabela, la plus grande des îles, située à 2 heures de bateau de Santa Cruz, nous découvrons l'impressionnant volcan Sierra Negra encore actif qui possède une caldeira d'un diamètre de 10 km. La dernière éruption a eu lieu en 2005. Notre guide Simon nous explique dans un anglais impeccable que ce ne sera pas la dernière, cette île volcanique est jeune... moins d'un million d'années !

En vélo et en solo cette fois-ci, nous explorons une partie de la côte d'Isabela à la recherche des « Piquero Patas Azules » ou les fous aux pattes bleues encore appelés « boobies ». En vain, nous ne voyons que de gracieux flamants roses, nous nous baignons avec les iguanes marins et nous accédons à de très belles mangroves mais pas de Fous en vue !

C'est sur l'île de Seymour Nord, petite île sauvage inhabitée de 2km2, que nous approchons enfin les Fous à pattes bleues ! Avec un guide, c'est obligatoire ici, nous empruntons un sentier aménagé pour ne pas endommager l’écosystème fragile. Nous avons de la chance, les oiseaux sont là à quelques mètres de nous. Le spectacle est magique. Les vedettes aujourd'hui, ce sont les fous aux pattes bleues qui se dandinent lors de la parade nuptiale et les frégates qui gonflent leur poche rouge pour attirer les femelles. Il y a aussi les iguanes terrestres aux couleurs ocre et jaune, de véritables petits monstres préhistoriques !

Après avoir quitté Seymour avec le bateau Shark II, nous accostons sur la superbe plage de Mosquera colonisée par les otaries et les lions de mer. lls sont des dizaines, alanguis sur le sable, plongeant aussi pour se rafraîchir, avant de s'affaler à nouveau. Attention aux mâles qui sont parfois agressifs !

C'est le temps aussi pour nous de plonger avec masque et tuba pour découvrir l'incroyable beauté sous-marine, les tortues, requins et toute une myriade de poissons tropicaux qui évoluent dans ces eaux cristallines.

Les 10 jours passés aux îles Santa Cruz, Isabela et Seymour, nous ont enchantés. C'est encore possible  de vivre en harmonie avec la nature et de partager le territoire... Des moments magiques parfois irréels, hors du temps mais aussi beaucoup de contraintes.... Impossible d'explorer en solo la plupart des sites et le coût des excursions avec guide est exorbitant ! Certaines plages, tout comme les sentiers de randonnée ont des horaires d'ouvertures et de fermeture.  Les équatoriens veulent préserver à tout prix ces trésors naturels, éviter le tourisme de masse, limiter l'impact humain...et nous pouvons peut-être les comprendre !

Déjà une année de voyage...il nous faut maintenant penser au retour en France...à suivre